ثقافة

Zied Gharsa illumine la fête de la République avec un concert symbolique au Festival international de Carthage

Zied Gharsa a illuminé l’amphithéâtre de Carthage pour célébrer cette journée particulière, le Jeudi 25 Juillet 2024, qui représente le 67e anniversaire de la République, marquant la fin en 1957 de 250 années de domination des Husseinites. Cet événement était une occasion pour les Tunisiens de se remémorer leur histoire tout en honorant leur patrimoine culturel

Le choix de Gharsa pour cet événement n’est pas le fruit du hasard. Plus qu’un simple concert, il représente une célébration artistique dédiée à la préservation et à la mise en valeur de la musique traditionnelle tunisienne. Depuis vingt ans, cet artiste, dont le parcours remarquable a fait de lui un pilier incontournable de la scène musicale tunisienne, se distingue par son engagement et son talent. Ce n’est pas seulement une prestation de divertissement, mais une véritable fête de l’identité musicale tunisienne et de son authenticité

Le concert a débuté par une introduction musicale de dix minutes, exécutée par une troupe de vingt musiciens dirigée par Kamel Abbassi. Violons, violoncelles, instruments à vent et percussions se sont unis pour offrir un aperçu de notre patrimoine musical

À son arrivée sur scène, Gharsa, vêtu d’une djebba écrue et d’un machmoum, a été accueilli par une ovation. Il a commencé sa performance en caressant son orgue, faisant monter les notes avec délicatesse avant de lancer une chanson en arabe littéral

Le premier morceau, un malouf en hommage à Khmayes Ternen, a été introduit

L’artiste a su transmettre une explosion d’énergie et d’amour, chantant, applaudissant et jouant de son instrument simultanément. « Je suis très heureux d’être ici », a-t-il déclaré, encourageant le public à participer avec des youyous et promettant une soirée totalement tunisienne

Gharsa a su créer une empreinte durable dans l’industrie musicale tunisienne en innovant tout en préservant les traditions. Les lumières des téléphones, évoquant des étoiles, se sont mêlées à l’odeur du machmoum et à la brise estivale pour créer une ambiance exceptionnelle. L’artiste n’a pas oublié de rappeler la signification de ce concert pour la fête nationale: « Vive la Tunisie, ne partez pas avant la fin du spectacle », a-t-il exhorté en présence des ministres de la Culture, du Commerce et des Affaires étrangères

Notre bel artiste a été accompagné par des musiciens aguerris qu’il a soigneusement présentés. Le maestro Hassin Ben Miloud a impressionné par sa maîtrise du nay, un instrument arabo-musulman dont il semble avoir une aisance exceptionnelle. Ce talent a ouvert la soirée avec une célèbre chanson d’amour, « Alech thayer fia », un classique du genre

Dès le début, la foule a été plongée dans une atmosphère émotionnelle intense grâce à l’acoustique. Le public s’est laissé emporter par la mélodie, chantant en chœur et entrant dans une véritable transe. Le programme, riche en diversité musicale, a enchaîné avec des morceaux appris par cœur, allant de « Elli Taada w fat » à « Achiri lawel », en passant par « Bahdha hbibti » et « ki jitina hey ». Des compositions anciennes bien connues ont côtoyé des titres plus récents comme « aslek aziza », dans une ambiance mêlant dynamisme et convivialité. Se levant régulièrement pour saluer les spectateurs, l’artiste a alterné entre des rythmes lents et enjoués, en encourageant les youyous du public

Après les morceaux plus lents, place au mezwed avec ses notes joyeuses issues de cet art traditionnel. Les instruments emblématiques de la musique tunisienne, le bendir et la darbouka, ont créé une atmosphère Ziedétendue. La troupe d’Amine Aidi a fait vibrer la salle avec les sonorités captivantes de ses percussions, et  Gharsa lui-même a pris part à la danse. Ayant longtemps œuvré pour promouvoir et réhabiliter le folklore tunisien, il a offert au public une performance à la hauteur de la renommée du lieu

En clôture, après avoir interprété des succès tels que « Trahwija » et « Megyes », il a choisi de terminer comme à son habitude avec la chanson « Taalila ». Le spectacle, d’une durée d’environ deux heures et demie, s’est terminé sur une note mémorable, laissant des souvenirs vivaces de cette expérience musicale exceptionnelle

Malek Chouchi

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