ثقافة

Un tourbillon sonore au cœur de Hammamet: quand “Addict Ameba” fait vibrer l’amphithéâtre

Un souffle chaud a balayé la scène de l’amphithéâtre lors d’une soirée inoubliable de la 59e édition du Festival International de Hammamet (FIH). Ce souffle, c’était celui des ” Addict Ameba “, performance italienne composée de dix musiciens virtuoses, venus provoquer un véritable sirocco musical, mêlant les sons et les rythmes avec une liberté déconcertante et une fougue rare.
Dès les premières minutes, le ton était donné : un show 100% instrumental, hypnotique, sans frontières ni barrières stylistiques. Un concert qui se vit plus qu’il ne s’écoute, tant l’alchimie entre les musiciens est palpable, et la scénographie visuelle soigneusement pensée. Au fil des morceaux comme Furiosa, Panamor ou Panorama, le public s’est vu emporté dans un tour du monde sonore, entre jazz cuivré, funk dansant, percussions du Sud et envolées rock audacieuses. Sur scène, un ballet d’instruments : saxophones, trompettes, claviers, guitares, basse, batterie, bongos, tam-tam… Un foisonnement musical riche qui fait écho à la diversité des continents et des cultures.

Fusion réussie des styles et des peuples

Le leader du groupe, Paolo Cerruto, n’a pas manqué de souligner, entre deux morceaux, les liens profonds entre la Tunisie et l’Italie. Il évoque la mer Méditerranée comme un pont plus qu’une frontière, rappelant la richesse du patrimoine sicilien et les similitudes linguistiques, culturelles et musicales entre les deux rives. Ces paroles, empreintes de respect et de curiosité, ont renforcé l’authenticité de l’échange artistique.
Mais le moment fort de la soirée fut sans doute l’apparition du musicien tunisien Rabii Brahim. Invité surprise, il a rejoint le groupe sur scène, apportant une coloration tunisienne unique à cette fusion musicale. Sa voix puissante et habitée a littéralement électrisé le public. Le musicien est revenu avec émotion sur cette collaboration inédite, saluant l’esprit d’ouverture et la richesse artistique du projet. Ce pont entre la Tunisie et l’Italie, il l’a incarné avec justesse et intensité.

Spectacle engagé et vibrant

Alors que le concert prenait une tournure de plus en plus festive et rythmée, les musiciens ont clos la soirée sur une note poignante : un hommage aux Gazaouis. Un moment de silence s’est mué en cri artistique contre l’injustice, ponctué par un dernier morceau dansant, comme un appel à la vie malgré tout. Des remerciements ont été adressés au public, aux techniciens, ces “artisans de l’ombre” et à tous ceux qui œuvrent à faire vivre la culture au quotidien.
Le concert d’”Addict Ameba” restera sans nul doute comme l’un des moments les plus marquants de cette édition du FIH. Une performance à la fois généreuse, organique et profondément humaine, qui a su conjuguer engagement, virtuosité et communion artistique.

Malek Chouchi

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