ثقافة

enchantement sonore sous les étoiles « Dialogue des Cordes 2 » de Kamel Ferjani enflamme le festival de Hammamet

Sous les cieux étoilés de Hammamet, le 22 Juillet 2025, l’amphithéâtre mythique s’est transformé en écrin d’émotions, vibrant au rythme du chef-d’œuvre musical dirigé par Kamel Ferjani : « Dialogue des Cordes 2 ». Pour sa 59ème édition, le Festival International de Hammamet a donné carte blanche à l’audace sonore, et Ferjani a répondu par une fresque musicale bouleversante

Hommage aux héritages : L’ouverture sous le sceau de la mémoire

La soirée s’est ouverte sur un moment de grâce : une projection en hommage à Ouanès Khlijène, figure tutélaire de la musique tunisienne. Entre témoignages chargés d’émotion et évocation d’une œuvre conjuguant tradition et innovation, ce prélude a installé la solennité. Puis vint Haythem Hadhiri, magnétique, interprétant « El Bostene » – véritable déclencheur du voyage collectif à venir

Fusion des mondes : L’art de tisser des passerelles musicales

Ferjani orchestre plus qu’un concert : il convoque un univers. Sous ses doigts, la musique devient langage universel où cordes arabes et tessitures occidentales dialoguent sans hiérarchie. Le projet incarne sa philosophie : revisiter le patrimoine sans le trahir, et l’ouvrir sur le monde sans le dissoudre. Chaque note est un pont, chaque voix une mémoire

Voix qui résonnent : Beauté et puissance du chant

Rihab Sghaier charme avec « Mahla Layali Ichbilia » et « Zahrét El Madaène »

Slim Dammak transporte avec « Ana Hawit » et l’iconique algérienne « Ya Rayah »

Boutheina Nabouli puise dans les racines tunisiennes avec « Mhayer Sika » et « Ah Ouaddaouni »

Mais l’émotion culmine avec « Kabert Ya Ommi », texte de Nizar Qabbani, hommage poignant à la mère, porté par une mise en scène sobre et sincère

Dramaturgie musicale : 2 heures d’envoûtement

La soirée fut une mosaïque esthétique, soigneusement construite comme une pièce de théâtre. Chaque instrument trouve sa place dans le récit. Ferjani ne dirige pas, il narre, il révèle. Les spectateurs, suspendus aux notes, n’ont quitté leurs sièges qu’à l’issue d’une dernière onde sonore : « El Kamar El Massloub », composé par Taoufik Ziyad — moment d’absolue communion entre l’art et l’humain

 Après-dialogue : Une nuit, deux univers

Comme une réponse underground à ce lyrisme classique, le festival s’est poursuivi avec Addict Ameba, collectif européen innovant, associé à Rabii Brahim. Une autre vibration, un autre dialogue, preuve que le Festival de Hammamet sait célébrer la diversité sans se disperser

« Dialogue des Cordes 2 » ne fut pas qu’un spectacle. Ce fut une prière sonore, un tissage de cultures, une célébration de la mémoire vivante. En réinventant l’arabe musical sans le dénaturer, Ferjani offre au monde ce que la Tunisie a de plus précieux : une musique qui pense, qui sent, qui transcend
Malek Chouchi

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