ثقافة
Al Shami embrase la scène du Festival international de Hammamet : un ouragan musical au cœur de l’été

Il est des soirées où l’énergie d’un artiste, la ferveur d’un public et la magie d’un lieu s’alignent pour créer un moment hors du temps. La soirée du 29 juillet 2025 au Festival International de Hammamet (FIH) fut de celles-là. Le phénomène syrien Al Shami, 22 ans à peine, y a livré un concert aussi intense que fédérateur, confirmant sa stature de nouvelle étoile de la musique arabe contemporaine. Un artiste “à déchirer”, selon l’expression de ses fans, tant il transcende les scènes qu’il foule.
Marée humaine pour une étoile montante
Dès l’après-midi, la rumeur enfle autour de l’amphithéâtre : le concert est complet. Les abords du théâtre en plein air, niché entre mer et pins, voient affluer une jeunesse surexcitée, parfois venue de loin, qui brave bouchons et canicule pour espérer être au plus près de l’idole. L’engouement est total, presque rituel. Ici, Al Shami n’est pas seulement un chanteur : il est une voix générationnelle, un symbole d’émotions partagées, un miroir des espoirs d’une jeunesse arabe en quête de liberté, d’amour et de reconnaissance.
Entrée en scène explosive

À 22h tapantes, le silence fébrile se mue en explosion d’applaudissements. Al Shami surgit sur scène, porté par les battements d’un public déjà debout. L’ouverture se fait avec Jinak, morceau emblématique au tempo envoûtant, immédiatement repris en chœur. C’est un coup de tonnerre. Le ton est donné : cette nuit ne sera pas une simple performance, mais une célébration.
Durant près de deux heures, l’artiste enchaîne ses plus grands succès avec une précision millimétrée : Kodhni, Chill, Yalli Dar, Befdiki… À chaque titre, la foule se transforme en une chorale vivante, portée par la diction claire et le phrasé raffiné de celui qui, à 22 ans, a su imposer une griffe vocale unique, reconnaissable entre mille.
Une voix, un style, une époque

Si Al Shami fascine, ce n’est pas uniquement par son charisme ou son esthétique soignée, mais surtout par la sincérité brute qu’il insuffle à ses chansons. Il parle d’amour avec pudeur, de douleur avec douceur, et d’espoir avec rage. Son univers musical, savant mélange de pop urbaine, d’influences orientales et de beats électroniques, le place à la croisée des cultures, là où bat le cœur d’une jeunesse arabe mondialisée mais en quête de racines.
Le concert progresse comme un voyage. Laila, Sametik Sama, un Medley hypnotique, puis enfin Doctor, en guise de point final. Le public est conquis, mais c’est avec Ya Leil w Yal Ein que l’extase est atteinte. Hymne d’une génération, récompensé au Joy Awards, ce titre scelle l’union sacrée entre l’artiste et ses fans, dans un moment d’émotion collective palpable.
Carrière fulgurante, une reconnaissance mondiale
L’ascension d’Al Shami est vertigineuse. Enregistré dans le Guinness des records pour être le plus jeune artiste classé n°1 au Billboard Arabic Artist 100, il multiplie les distinctions. Son récent duo avec Tamer Hosny, Maleket Gamal El Kon, a explosé les compteurs avec plus de 35 millions de vues sur YouTube en quelques semaines, consacrant sa popularité à l’échelle panarabe.
Mais au-delà des chiffres, c’est son lien viscéral avec le public qui impressionne. Il écoute, répond, partage. Ses concerts deviennent des lieux d’expression, des espaces émotionnels où l’intime devient collectif.
Festival à l’image d’une jeunesse vibrante
Avec Al Shami, le Festival International de Hammamet a célébré bien plus qu’un artiste : il a donné une tribune à une nouvelle scène arabe, portée par une jeunesse qui écrit sa propre narration, entre traditions revisitées et aspirations globales. Dans l’arène de Hammamet,
la musique a transcendé les mots, et l’émotion a parlé dans toutes les langues.