ثقافة

JCC 2021: Une ouverture vibrante

Samedi soir, la 32e édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) a pris son envol dans une atmosphère vibrante et festive au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture. Sous le thème inspirant de « Rêvons, vivons », cette cérémonie d’ouverture s’est tenue sous un ciel étoilé, où les tapis rouges ont accueilli une pléiade de personnalités, d’artistes et de passionnés de cinéma. Parmi les invités, une forte présence de figures influentes des réseaux sociaux, comme les instagrameuses tunisiennes, a apporté une touche moderne à cette soirée cinématographique

C’est l’acteur, réalisateur et producteur tunisien Nejib Belkadhi qui a brillamment animé la soirée, avec son humour et sa spontanéité, insufflant une énergie communicative à l’ensemble de la salle. Sa prestation a été ponctuée de moments de légèreté, permettant à l’audience de se détendre tout en restant captivée par le déroulement de l’événement

Le moment a été d’autant plus marquant avec l’intervention de Hayet Guettat Guermazi, la ministre des Affaires culturelles. Dans un discours empreint de sincérité, elle a exprimé sa joie de voir, après une période difficile marquée par les confinements, le cinéma renouer avec la vie et la culture. « Le cinéma est un miroir de nos rêves et de nos réalités », a-t-elle déclaré, avant de souligner l’importance des JCC en tant que catalyseur majeur pour la scène culturelle non seulement en Tunisie, mais aussi dans le monde arabe et africain. « Ce festival est un pilier qui soutient et enrichit l’activité culturelle dans le Sud », a-t-elle ajouté, en évoquant le rôle essentiel de ce rendez-vous

Ridha Behi, directeur des JCC, a ensuite pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux invités, mais aussi à tous ceux qui, chaque année, nourrissent l’âme du festival : le public fidèle, les professionnels, les journalistes, et tous les contributeurs à cette aventure cinématographique. Ses mots ont réaffirmé l’importance de la communauté cinéphile qui fait des JCC un événement incontournable

La soirée fut également marquée par de nombreux hommages. Un hommage émouvant a été rendu à la réalisatrice Moufida Tlatli, pionnière du cinéma tunisien, par Hend Sabri, actrice et ancienne complice de Tlatli dans son chef-d’œuvre Les Silences du Palais. Ce film, qui avait décroché le Tanit d’Or en 1994, a propulsé une génération d’acteurs et d’actrices, dont Hend Sabri elle-même. La mémoire de cette grande dame du cinéma tunisien a été honorée avec une profonde émotion

D’autres figures emblématiques ont été célébrées lors de la cérémonie, notamment Baba Diop, critique cinématographique de renom en Afrique, et le critique tunisien Khemais Khayati, véritables maîtres à penser du cinéma. Un hommage tout particulier a été décerné à des personnalités dont l’impact sur le septième art est indéniable : l’actrice égyptienne Nelly Karim, l’acteur et réalisateur tunisien Nasreddine Shili, ainsi que Bahri Rahhali et Chekra Rammah, acteurs emblématiques du cinéma arabe

La soirée s’est conclue sur une note cinématographique forte avec la projection du film d’ouverture, Lingui, les liens sacrés, réalisé par le cinéaste tchadien Mohamed Salah Haroun. Ce film poignant, qui aborde des thématiques d’engagement et de solidarité féminine, a offert une entrée en matière marquante pour cette édition des JCC, où l’émotion et le rêve se sont parfaitement mêlés pour inaugurer une semaine dédiée à la découverte, à l’art et à la réflexion

Une ouverture qui a su capturer l’essence même des JCC : une célébration du cinéma comme porte-voix des peuples du Sud et un lieu où se croisent les rêves, les histoires et les imaginaires

Malek Chouchi

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